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Si l’horizon se dérobe


Le collectif Nouveau Document propose une exposition collective : photographies, vidéos, installations, mettant en scène la montée des eaux qui déplace le trait de côte, et par conséquent, nos limites.

De par sa nature, l’horizon est inatteignable ; on peut l’approcher sans jamais l’atteindre. Plus on s’élève vers le ciel, plus il nous paraît lointain, plus on approche le centre de la terre, plus il nous semble accessible. Il est la limite toujours repoussée de ce qu’il est possible de voir, il est en mouvement, s’étend ou se comprime selon le lieu et le temps.

Si l’horizon se dérobe s’envisage comme l’assemblage de différents regards autour des transformations du paysage et plus particulièrement sur l’instabilité du trait de côte. L’exposition témoigne de ces espaces amenés à se métamorphoser ainsi que des personnes qui y vivent, par le prisme des crises climatiques, sociales et économiques.

> Le littoral des artistes Anaïs Marion, Léonie Pondevie et Maxime Voidy – Revue L’Architecture d’Aujourd’hui

Deux saisons

Exposition à la Galerie de l’INSPE de Bretagne (Vannes),
du 12 au 27 juin 2024

Les violences de la terre, du ciel et d’Homo Faber font partie intégrante de l’histoire de notre monde. Elles y sont gravées dans les roches, les glaces et les êtres. Cependant, même en apprenant à déchiffrer ces trames, enfouies au fond des choses, nous ne faisons qu’imaginer un avenir incertain.

Deux saisons est un entrelacs du passé et du présent à travers la rencontre des œuvres de Léonie Pondevie et Benjamin Halimi-Brandani. Les photographies, dessins et volumes se mêlent et dialoguent, parlent de bouleversement vécus et subis. Du manque ou de l’attente. De la disparition ou du débordement. Du bon ou du mauvais temps d’hier et, peut-être, de demain.

Futures x Frutescens


Dédié à la jeune création photographique française, FRUTESCENS est un programme créé par le Centre photographique Rouen Normandie dans le cadre de son partenariat avec la plateforme FUTURES.  @futuresphotography est consacrée à la scène photographique européenne dite « émergente ». Elle met en commun les ressources et les programmes dédiés à la jeune photographie des institutions culturelles de toute l’Europe afin de soutenir les nouveaux talents. Le projet met en relation 18 membres, le Centre photographique en est le représentant français.

FRUTESCENS >
FUTURES PHOTOGRAPHY >

La forme photographique de Léonie Pondevie est composite, s’agençant par agrégat d’indices : prises de vues contemporaines, images d’archives collectées et documents personnels partagés voisinent sur le mur comme les preuves d’une enquête en cours sur des réalités complexes et évolutives. Avec Un point bleu pâle, Léonie Pondevie contemple le ciel, observe le temps qu’il fait. Comme son père relevait obstinément le niveau des précipitations et les températures dans de petits carnets, elle assemble des images-particules, en attente de leur analyse. C’est une sorte de décantation poétique à laquelle elle soumet ces images : les carnets de son père et ses relevés d’un autre âge, ces images d’archives du village natal, des coupures de presse des années 1970, les nuages devant soi à la mer, une main qui caresse un granit antédiluvien et les gouttes de pluie sur la capuche d’un proche. Le stratosphérique et l’extrêmement proche, l’immensité et l’intimité, le temps géologique impassible et l’urgence climatique, tout est là, sous un même ciel. Plaçant son poste d’observation au cœur de son histoire familiale, Léonie Pondevie échappe à la démonstration manichéenne : le projet photographique, pourtant ample, ne prétend rien élucider mais se pose en humble hypothèse. Ce que l’ensemble Un point bleu pâle figure, c’est l’acte de l’expérience humaine ; non pas la chose, le climat, mais les façons dont nous le tenons en considération, de l’observateur qui devine son insignifiance et consigne avec modestie la vie des nuages dans de petits carnets à leur mise en boîte par des géo-ingénieurs, néo-démiurges.  De ces images décantées, se précipite le reflet d’une terre lointaine, avec laquelle nous aurions perdu contact. Et voilà prise la mesure, simultanée et paradoxale, de notre insignifiance et de notre pouvoir de nuisance.

Léonie Pondevie,
capturer les empreintes

Née à Angers en 1996, Léonie Pondevie grandit imprégnée des questions météorologiques liées à l’influence de l’homme sur le territoire qu’il habite et transforme. Son œuvre photographique, documentaire et poétique, témoignant des bouleversements climatiques, suggère une réflexion sensible sur le monde qui l’entoure.

Juliette Guillemot

Un point bleu pâle

25èmes Rencontres photographiques

Quand les nuages se taisent


Dans ce projet, les histoires s’entrecroisent. Un point bleu pâle est une référence non dissimulée à Pale Blue Dot, une photographie de la planète Terre prise le 14 février 1990 par la sonde Voyager 1 à une distance de plus de six milliards de kilomètres. Cette photographie, qui n’avait aucune prétention scientifique à son point de départ, raconte aujourd’hui une prise de conscience globale, en écho à mon histoire familiale intimement liée à l’observation du dérèglement du climat terrestre. Ce projet croise ainsi, par allers-retours, photographies et archives réunies par mon père au cours de sa vie (relevés météorologiques, photographies de famille, journaux…), comme une ode poétique à l’observation et à la lenteur des nuages, une invitation à reconsidérer notre place sur Terre.

Vues de l’exposition Un point bleu pâle, 2023

Habiter ⌂ Collectif Nouveau Document

Ce projet a pris naissance suite aux confinements successifs qui ont permis aux membres d’être replongés dans cette expérience banale mais universelle : celle d’habiter un lieu. Un sujet qui, au-delà du confinement, renferme de nombreuses questions : qu’habitons-nous réellement au quotidien ? Une chambre ? Une maison ? Une rue ? Un quartier ? Une ville ? Un pays ? Une planète ? Le terme habiter porte-t-il en lui quelque chose qui relève de l’intime, de l’expérience, du souvenir ? Ou n’est-ce qu’un constat froidement administratif comme l’une de ses définitions peut le suggérer : Avoir sa demeure.
Pour réfléchir à ces questions, nous avons pensé à un exercice collectif : habiter chacun notre tour un même lieu lors d’un temps de résidence ; séjourner dans la même maison, dormir dans le même lit, aller chercher son pain dans la même boulangerie, croiser les mêmes voisins, explorer les mêmes rues…

Cette résidence, première étape d’un projet plus global, sera restituée sous la forme d’une édition collective.

Solarigraphies

Bocage,

à la lisière du commun

8 créateur.ices utilisant des médiums variés ; sculpture, photographie, installation sonore, charpente, performance, scénographie, travail du métal et du bois, etc.

Cette résidence de recherche s’est cloturée par un weekend de présentation publique et de conférences. 

Maxime Voidy, Guillaume Le Borgne, Sylvain Lorain, Chann Delisle, Jérémy Reynaud, Clément Richeux, Simon Juette et Léonie Pondevie










Le bleu du ciel se déguisait en gris

Relevés météorologiques – types de nuages (Installation – carreaux de céramique et craie)